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#MoiAussi

Une foulée de dénonciations de violences sexuelles a présentement lieue sur les réseaux sociaux. Peut-être pourrons-nous espérer que quelques personnes de plus aient constaté l'ampleur de la culture du viol...

Nombre de témoignages vont classer les femmes comme victimes et les hommes comme agresseurs. Oui, c'est peut-être le scénario le plus fréquent. Mais c'est loin d'être le seul. On ne peut pas départager les gens aussi simplement. 

De un, parce qu'une personne peut avoir été à la fois victime et agresseure dans sa vie. 

De deux, parce que des personnes qui ne sont pas des femmes sont aussi victimes de violences et de harcèlement sexuels. Des personnes non-binaires, des hommes cis, des hommes trans, des personnes intersexes... 

De trois, parce que toutes ces mêmes catégories de personnes peuvent être les agresseures. 

Je ne sais pas si vous avez déjà vu aller certains hommes gays : pour certains, le consentement, ça ne concerne que les relations hétérosexuelles. Et ils se foutent de savoir si l'objet de leur désir est intéressé par les hommes, par eux, déjà en couple ou peu importe. 

Personnellement, j'ai vécu du harcèlement tant avant qu'après ma transition. En tant que fille lesbienne, jadis, c'était tous ces commentaires machos comme quoi j'étais aux femmes parce que je n'avais pas rencontré le bon gars et qu'eux me guériraient. Ou encore comme quoi deux filles ensemble, c'est hot, et qu'ils veulent se joindre. Il y a aussi eu ces filles qui n'ont pas demandé la permission pour s'emparer de mes lèvres. Et toute cette pression sociale de devoir être la fille que la société attendait de moi. 

Depuis ma transition, il y a eu toutes ces micro-agressions sur le contenu de mes pantalons. Tout ces calls, dans les milieux gays, comme quoi c'était du gaspillage que je sois straight, comme quoi ils ne me feraient pas mal. Des propositions souvent explicites et non sollicitées. Des avances à table, en compagnie de gens que je côtoyais tous les jours, avec insistance devant mon refus, et personne pour m'aider à en remettre l'auteur à sa place. Et carrément un homme, dans un bar, qui malgré que je l'aie repoussé plusieurs fois, a décidé que c'était correct de venir me frotter son érection dans le dos et de se saisir de mon entre-jambe. 

Mais non... Depuis ma transition, selon trop de gens, je ne peux plus être victime de violences sexuelles. Je tombe automatiquement dans la catégorie "agresseurs". Dans la gang des complices de la culture du viol.

Peut-on s'entendre pour dire que peu importe leur identité de genre, les victimes doivent être prises au sérieux? Peut-on considérer que plusieurs personnes qui ne sont pas des femmes ont tout de même été socialisées comme telles, en apprenant à avoir peur de se promener seul.e la nuit? 

Parfois, il faut mettre les choses en perspectives. 

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